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Fonction Finance : L’Intelligence Artificielle au service d’une transformation de rupture

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Depuis près de 15 ans, la fonction Finance (1) doit relever de nombreux et gigantesques défis liés essentiellement à la réglementation, la concurrence des entreprises du Numérique, les crises, les changements sociaux et sociétaux, l’efficacité opérationnelle et la rentabilité, la résilience, l’innovation et l’impératif de transformation. Ces défis sont néanmoins autant d’opportunités pour confirmer et faire évoluer significativement le rôle central de la Finance au sein de l’entreprise pour transformer le pilotage dans un monde turbulent et rapidement changeant. Et pour cela, une transformation de la fonction Finance est tout simplement une nécessité.

Une transformation exponentielle

L’évolution de la fonction Finance est depuis plusieurs années dans une phase de croissance lente et minimaliste. Et cette évolution devrait arriver à un point de rupture et connaître sa phase fortement ascendante dans les 5 prochaines années. Ce mouvement sera notamment en lien avec le bouleversement socio-économique lié aux nouvelles orientations sur l’environnement et à la digitalisation galopante de la société et des entreprises. Dès lors, cette transformation ne pourra se produire que grâce à l’utilisation des technologies de rupture et de l’Intelligence Artificielle. Et ne pourra être réussie et pérenne que si elle est choisie, intelligente et humaniste, s’effectuant dans la sérénité et en toute sécurité, en résonance avec l’écosystème. L’entreprise dans sa globalité étant une expérience éminemment humaine, un système vivant, complexe et fortement interconnecté à la fois à l’intérieur et aussi avec son environnement.

Pour au moins accompagner le mouvement et avoir la maîtrise de leurs choix, les entreprises devront engager dès maintenant cette transformation inévitable, l’anticiper, la préparer et surtout entamer sa mise en œuvre progressivement.  Car en substance, contrairement aux systèmes et technologies classiques, un tel système de pilotage intelligent sera, en général, spécifique à chaque entreprise dans son écosystème lui permettant en revanche de communiquer très largement et d’apprendre avec l’extérieur.

Des talents et un « Agent intelligent »

La Finance, qui joue un rôle central dans le pilotage de l’entreprise, traite globalement de faits, de règles et de processus, réels ou prédictifs, dans leur majorité facilement transcriptibles dans un algorithme. Passer des outils classiques aujourd’hui, à l’usage essentiel de l’Intelligence Artificielle, transformerait les traitements et les processus de la Direction Financière en un « Agent Intelligent ». Un système qui traite la donnée toujours selon des faits et des règles, et qui en plus s’enrichit par l’apprentissage profond grâce à toutes les interactions avec les événements internes et externes à la Finance ou à l’entreprise, qui impactent ou seraient susceptibles d’impacter les données financières et la performance de l’entreprise. L’intervention humaine par conséquent, serait fortement transformée et sublimée avec son interaction avec cet « Agent intelligent ».

En effet, cette transformation technologique serait réussie, pérenne et infiniment créatrice de valeur, si et seulement si le facteur humain était considéré dès le départ comme une partie prenante de la solution. Car là aussi la question du choix est majeure, les métiers de la Finance nécessitant une qualification supérieure et sont à grande valeur ajoutée.  La réflexion par les parties prenantes elles-mêmes devrait porter sur l’organisation, le calibrage des équipes, les nouvelles compétences, les nouveaux métiers, les compétences et métiers à abandonner, les métiers et/ou compétences en commun avec d’autres fonctions, les nouveaux processus et les nouvelles interactions avec l’écosystème.

Ambition et pragmatisme : voir loin et commencer aujourd’hui

Désormais, les entreprises devraient allouer le strict nécessaire en termes de ressources budgétaires, à la maintenance interminable des systèmes actuels, coûteux et chronophages, y compris ceux qui utiliseraient la robotisation, l’automatisation, ou autres techniques de traitement et de visualisation modernes de données, et arrêter de dépenser des sommes colossales pour des résultats peu probants, pour se consacrer à une transformation de rupture, ici et maintenant. De plus, chaque brique posée aujourd’hui devrait être pensée dans un horizon de moyen et long terme. Cette orientation serait moins coûteuse, elle permettrait notamment de rationnaliser et mutualiser la gestion de données de l’ensemble de l’entreprise, qui pourrait réaliser un gain indéniable en efficacité opérationnelle et commerciale et donc des économies substantielles, tout en générant de nouveaux revenus. Le point fort d’un tel projet, perceptible immédiatement, est que ce processus engagerait dès le départ tous les acteurs dans une trajectoire responsabilisante, valorisante et motivante, porteuse de sens, autour de valeurs et d’objectifs communs.

Ce projet est largement à la portée des entreprises pour construire un système sur mesure alliant harmonieusement technologie et talents.  Il pourrait être optimal s’il intégrait l’ensemble des fonctions et métiers de pilotage.

  1. Le périmètre de la Direction Financière varie selon les entreprises, il peut comprendre a minima les départements suivants : Comptabilité, consolidation, Contrôle de gestion, Pilotage de la performance. Peuvent aussi être considérées les métiers de Fusions/Acquisitions, Gestion de Bilan & Trésorerie. D’autres métiers de pilotage comme la Direction des Risques, le Marketing opérationnel ou l’Actuariat, pourraient parfaitement être intégrés à la démarche. ↩︎

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